mercredi 2 janvier 2013

Les buteurs de 2012

Salut à tous,

On est passé en 2013, je vous souhaite donc à tous, chers lecteurs, une très bonne année et mes meilleurs vœux !

Sur le plan de l'année civile, les comptes sont remis à zéro. Après l'intouchable Lionel Messi et ses 91 buts, record du monde (sauf erreur), d'autres joueurs se sont illustrés depuis un an. Voyons d'abord en détail le classement des buteurs sur l'année. A noter que les divisions inférieures des principaux championnats sont prises en compte, en plus des élites.

Tout d'abord, le classement général :



Derrière Vous-Savez-Qui, son principal concurrent, Cristiano Ronaldo, est logiquement à la peine : malgré une moyenne de 5 buts par mois en moyenne (!), il en a marqué plus de deux de moins que l'Argentin sur chaque mois (28 au total). En troisième position, Zlatan Ibrahimovic a finalement eu raison, d'une courte tête, de son principal adversaire Falcao (Atletico Madrid). Cavani suit à quatre longueurs, devant l'étonnant inconnu bolivien Carlos Saucedo, 33 ans, buteur prolifique au San José Ouro, lui qui n'a touché au football professionnel qu'à l'âge de 26 ans, et qui ne s'est vraiment imposé en sélection que très récemment, avec notamment un triplé contre l'Uruguay, en qualifs pour le prochain mondial, en octobre dernier (4-1).

D'autres inconnus trustent les premières places, comme le Lituanien Rimkevicius (Siaulai) ou le Coréen Lee Dong-gook, 33 ans, éphémère attaquant du Werder et de Middlesborough il y a quelques années. Avec les deux inséparables néerlandais Van Persie et Huntelaar et le co meilleur buteur de la Ligue des Champions Burak Yilmaz (Galatasaray), l'ancien raté Monégasque Dieumerci Mbokani, aujourd'hui intenable à Anderlecht, complète le tableau. Pas de Brésilien, pas d'Allemand, pas d'Italien, pas d'Espagnol... et pas de Français.

C'est une des spécificités françaises : hormis Henry, aucun Français ces dernières années n'a vraiment réussi une grande année prolifique, à part le buteur de Mons, Jérémy Perbet. Voyons un peu le classement français de cette année.



Du clinquant, mais aussi de l'inconnu complet. Il faut dire que pour ce classement on va carrément gratter en DH, pour le dernier d'entre eux, Ludovic Heidelberger, formé à Marseille jusqu'en 2001 et qui évolue actuellement à l'UGA Ardviz ! La première place de Karim Benzema est logique, malgré la difficulté à la fois de s'imposer au Real et dans un des meilleurs championnats du monde, même si quelques buts supplémentaires en sélection lui auraient peut-être permis d'intégrer le classement général, distant de 7 longueurs. La deuxième place revient logiquement à Bafé Gomis, plus constant que jamais, et auteur de 16 buts depuis août, excusez du peu. David Ledy, j'en ai déjà parlé, c'est le buteur strasbourgeois qui a connu la Ligue 2 avant de cartonner en CFA2 la saison dernière (20 buts). D'autres joueurs amateurs figurent dans ce classement, comme l'ancien réserviste messin Stéphane Boulila, Jérémy Bru et Heidelberger, sans parler de Romain Pastorelli, l'attaquant du CA Bastia, aujourd'hui en National. Les attaquants de Ligue 1 sont rares (Gomis et Gouffran), des joueurs comme Gameiro, Rémy ou Gignac n'ayant pas eu des années faciles à gérer. Enfin, notons les bons chiffres de Adamo Coulibaly, qui ne cesse de planter avec Debrecen, en Hongrie.

Suivant s'il vous plait, avec le Brésil.



On peut parler de catastrophe, pour un pays comme celui-ci, qui a fournit parmi les meilleurs attaquants de l'Histoire au football. Hormis Neymar, qui n'a pas vraiment de concurrence à son poste et qui a marqué 31 buts en seulement 43 matches cette année, on a droit à des attaquants évoluant en Arabie Saoudite, aux Emirats Arabes Unis (2), au Qatar (3 !), en Roumanie, en D2 Portugaise, en Lituanie... mais aucun dans un grand championnat européen, et seulement trois au sein de l'élite brésilienne, dont les anciens Luis Fabiano et Fred ! Inutile de dire que le Brésil va devoir cravacher dur et prier pour qu'il n'arrive rien à Neymar pour présenter une sélection correcte dans un an et demi, pour SA Coupe du Monde, qu'il n'a évidemment pas le droit de perdre...

Voyons un peu le grand rival argentin...



Là encore, ça voyage beaucoup, c'est une tradition. Mais cette fois on a des joueurs évoluant en Liga (Messi, Higuain), en Italie (Milito, Palacio), en Angleterre (Agüero), en France (Lisandro, Herrera), etc. Rien dans le Golfe, rien en Lituanie... bref, l'Argentine a beaucoup plus de ressource que son voisin brésilien. Et les Uruguayens ?



Pas mal d'inconnus, mais tant que la Celeste, qui est redevenue depuis quelques années la puissance du football qu'elle n'était plus depuis 1970, peut encore compter sur des phénomènes comme Cavani ou Suarez... heureusement que ces deux là ne sont pas vieux, parce que derrière y a plus de mercenaires de championnats de seconde zone sud-américaine qu'autre chose.

Revenons en Europe, avec les Anglais.



Les cinq divisions professionnels remplissent un espace déserté pour une fois par Lampard, entre autres. Rooney est au rendez-vous, en compagnie du buteur du Celtic Gary Hooper, mais derrière, en dehors de Jermaine Defoe, Ricky Lambert et Theo Walcott, qui commence enfin à évoluer à un très bon niveau... les meilleures équipes anglaises comptent qu'à minima sur les joueurs locaux, ce qui n'arrange pas les affaires de la sélection.

Passons aux champions d'Europe espagnols.



Si aucun ne figure parmi les tous meilleurs, on a quand même du beau monde avec Soldado, Torres, Llorente, Michu, Mata, Negredo... que de la qualité, et à au moins 21 buts. Une variété de profils de buteurs appréciable pour Vicente Del Bosque, qui peut compter sur des attaquants puissants, rapides, techniques, des joueurs de surface ou plus polyvalents... une des clés, sans doute, des succès espagnols depuis cinq ans maintenant.

Au tour des Allemands !



Derrière le toujours efficace et méconnu Stefan Kiessling (Leverkusen) figure Mario Gomez, qui aurait sans doute fait mieux sans sa longue blessure d'après l'Euro. Les jeunes loups Reus, Müller ou Meier sont déjà bien placés, et accompagnés par notamment l'éternel Miroslav Klose, meilleur buteur, rappelons le, de la Coupe du Monde... 2002. Une liste de bonne qualité, avec en plus les bons chiffres de Mesut Özil avec le Real, malgré les critiques.

Et enfin, les Italiens.



Comme pour les Brésiliens, on peut sérieusement s'inquiéter sur la qualité des buteurs italiens de bons niveaux, rien qu'en Serie A. Ils ne sont que cinq, dont l'éternel Di Natale et le nouveau El Shaarawy. Mais ensuite ? Pas grand chose. Pas de Balotelli, pourtant excellent à l'Euro. Pas de Matri, Pazzini, Giovinco, Quagliarella... des joueurs de qualité, mais aucun à 17 buts sur l'année, c'est quand même très moyen. On l'a vu contre la France, l'Italie semble avoir perdu son flair en terme de buteurs.

Voilà, on se revoit dans un an pour les prochains chiffres ! A plus tard !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire