lundi 11 juin 2012

Enfin le Crunch !

Bonjour à tous,

A peine le temps de se rendre compte que l'Euro a commencé que déjà, le premier tour du premier tour se termine ! Douze des seize équipes en compétitions ont déjà entamé leur tournoi, avec des fortunes forcément diverses. Tout le monde ne peut pas commencer par un 1-1 à la fois rassurant et qui n'engage rien quant à vos chances de se qualifier pour les quarts de finale.

Un match fermé ?

On fera un premier bilan demain, après que toutes les équipes aient joué, mais on peut noter que l'honnête différence de buts (2,5) est trompeuse : elle repose surtout sur les deux gros scores qui ont déjà marqué ce début de tournoi, celui de la Russie contre la République Tchèque (4-1) et celui de la Croatie, hier, contre une Irlande particulièrement faible, mais aussi malchanceuse (3-1). Neuf buts sur 15 ont été marqué dans ces deux matches, ce qui veut dire qu'on ne dépasse pas les 1,5 sur les 4 autres... la Russie et la Croatie sont d'ailleurs les seules à avoir réussi à marquer plus d'un but lors de leur match. On va attendre un peu pour voir si cette tendance est lourde ou pas.

Penchons nous plutôt sur ce match qui nous intéresse tous. C'est une authentique affiche, comme on a déjà eu Espagne-Italie hier (1-1) ou Allemagne-Portugal avant-hier (1-0). Des matches fermés, mais au niveau techniques divers. Le premier fut un véritable régal pour les yeux, avec des champions d'Europe et du Monde rivalisant d'intelligence pour tenter de se frayer, parfois à la limite de la caricature, un chemin dans la défense italienne à coups de petites passes répétées parfois géniales, comme celle de Silva pour Fabregas sur le but, quitte à donner l'impression de vouloir rentrer dans le but avec le ballon, mais aussi des Italiens généreux, et n'hésitant pas à se porter vers l'avant dès la récupération du ballon, souvent avec intelligence. L'autre match, en revanche, fut beaucoup plus brouillon, malgré la qualité des joueurs présents sur le terrain. Il y avait quand même 4 joueurs du Real Madrid au coup d'envoi, 2 de chaque côté, pour un match qui ne concernait pas l'Espagne !

Les portes pourraient donc bien être fermées, ce soir à 18h à Donetsk, sauf si les défenses, qu'on pressent affaiblies par les absences, prennent l'eau. Encore faudrait-il que les deux équipes tentent de les mettre à la faute, ce qui n'est pas gagné d'avance. Blanc a déjà annoncé que la France jouerait le jeu vu lors des matches amicaux, c'est-à-dire avec des prises de risques offensives que seule l'Islande a réussit à exploiter (3-2), mais qui auraient pu être plus compliquées à gérer face à des attaquants plus habiles. Contre l'Estonie, c'est un miracle si Lloris, bien mal protégé par Rami et Mexès, n'encaisse pas de but en début de match (4-0). En revanche, on sait déjà que le onze de la Rose se contentera de sortir ses épines défensives, et d'évoluer en contre, quant elle le pourra.

La défense en question

La France est invaincue depuis 15 ans et 5 matches contre l'Angleterre, et ce but de Shearer à Montpellier lors du Tournoi de France (0-1), elle n'a plus perdu depuis l'ouverture des éliminatoires contre la Biélorussie (0-1), soit 21 matches, mais si elle offre à Welbeck ou Ashley Young les mêmes espaces qu'à Sigthorsson ou Ojamaa, ça pourrait faire mal. Sauf bien sûr si la charnière centrale tricolore se ressaisit à l'approche de la compétition, comme elle a pu le faire lors des matches amicaux de prestige qui l'ont opposé depuis deux ans à l'Angleterre, déjà (1-2), le Brésil (1-0) et l'Allemagne (1-2). Des matches amicaux qui ressemblaient beaucoup à des matches officiels. A chaque fois, la défense française s'était montrée beaucoup plus convaincante et concentrée que contre des équipes moins réputées.

Et puis n'oublions pas que, contrairement à l'attaque, qui ne s'est montrée à son avantage que durant ce mois de mai après avoir très sérieusement tâtonné depuis deux ans, la défense a toujours été pour Blanc un des rares motifs de satisfaction (0,52 buts encaissés par match, troisième score pour un sélectionneur français derrière Santini, 0,46, et Jacquet, 0,51). Lors des éliminatoires, elle n'a encaissé que 4 buts en 8 matches, et jamais plus d'un à la fois, il est vrai dans une poule pas très terrifiante non plus, mais quand même. Avoir quasiment la moyenne de buts encaissés qu'Aimé Jacquet, un maître du genre, il fallait le faire. Surtout que lui pouvait compter sur les meilleurs défenseurs de l'époque...

L'Angleterre manque de réserve

Maintenant évidemment, il s'agit d'affronter des équipes qui ont brillé lors des éliminatoires. L'Angleterre n'a pas tremblé, et la Suède, troisième attaque et meilleur deuxième de cette phase, non plus, contrairement à la France. Mais si elle a des blessés, notamment en défense mais pas que (Abidal, Sagna, Diaby, Gourcuff, Rémy...) elle semble moins affectée par cette rubrique que l'Angleterre, qui montre une nouvelle fois la limite de son réservoir de joueurs, avec les blessures de Cahill et Lampard, remplacés par Kelly et Henderson, et dont le troisième gardien, Jack Butland, 18 ans, évoluait cette saison à Cheltenham, en 4e division, après un prêt de Birmingham City ! Depuis Barthez, qui évoluait en Ligue 2 à Marseille dans les années 90, difficile d'imaginer un gardien international français évoluer en dessous de l'élite... De même, derrière Rooney, qui est un génie à ce poste malgré des contours mal dégrossis et trompeurs, et qui sera suspendu, c'est un peu le désert : Welbeck, non titulaire à Manchester United, a marqué 12 buts toutes compétitions confondues, et Andy Carroll, 9, dont 5 en Cup... seul Defoe a (encore) été efficace cette saison (16 buts) mais ne paraît pas être un titulaire aux yeux d'Hogdson... Là encore sur ce plan là, on n'a pas à se plaindre, nos deux attaquants ont marqué plus de 20 buts cette saison... ce qui n'est pas une assurance tout risque, mais bon, qu'est-ce qui est sûr en football ? Pas grand chose.

Bref, on sait que l'Angleterre, comme l'Italie, sait se sublimer à l'approche de la compétition et surtout lorsqu'elle est en difficulté. Il ne faudra donc pas la sous-estimer. Mais n'oublions pas non plus une chose : une première défaite n'est pas éliminatoire, loin de là même. L'Espagne, en 2010, mais aussi la France, battue en ouverture de son Mundial par... l'Angleterre (1-3), avant d'aller en demi-finales, peuvent en témoigner. Mais ce sera probablement un groupe serré, alors autant essayer de ne pas prendre du retard trop vite.

Allez, à plus tard !

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